L'Union européenne va imposer des sanctions contre l'Iran visant les producteurs de drones et de missiles: "Nous voulions envoyer un message clair"
L'Union européenne a décidé mercredi d'imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant les producteurs de drones et de missiles, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel.
- Publié le 18-04-2024 à 06h29
- Mis à jour le 18-04-2024 à 06h38
"Nous avons décidé d'imposer des sanctions contre l'Iran, nous voulions envoyer un message clair" après l'attaque contre Israël, a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet à Bruxelles rassemblant les dirigeants des 27 pays membres.
"L'idée est de viser les sociétés qui ont un rôle dans la fabrication des drones et des missiles", a-t-il ajouté.
L'Iran a lancé des drones et des missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à une frappe, le 1er avril, sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, en Syrie, attribuée à Israël.
La presque totalité des missiles et drones ont été détruits avant de toucher le territoire israélien. Il s'agissait de la première attaque directe de l'Iran contre Israël.
Dans leur communiqué adopté à l'issue du sommet, les dirigeants de l'UE appellent "toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à se tenir à l'écart de toute action qui pourrait accroître les tensions dans la région".
"Isoler l'Iran" en s'engageant avec les pays de la région
Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE s'accordent pour "isoler l'Iran" en s'engageant avec les pays de la région, en particulier le Liban, pour tenter d'éviter toute escalade au Proche-Orient, a indiqué le président du Conseil Charles Michel.
"Nous devons être très actifs sur le plan diplomatique et nous engager fortement avec les pays de la région, qui savent que l'Iran est une menace non seulement pour Israël mais aussi pour toute la région", a souligné le Belge, au terme d'une première partie de sommet européen consacrée aux questions internationales.
Les dirigeants ont confirmé la volonté affirmée la veille par leurs ministres des Affaires étrangères d'élargir les sanctions contre l'Iran, en particulier sur la fourniture de drones et de missiles, après l'attaque aérienne sans précédent de Téhéran contre Israël ce week-end.
Le Conseil s'attarde sur le cas du Liban, où sévit la milice islamiste du Hezbollah, affidée à l'Iran. Le pays, en crise depuis de nombreuses années, accueille un très grand nombre de réfugiés de la guerre en Syrie. L'UE se dit prête à renforcer son soutien aux forces armées libanaises, ainsi qu'à l'accueil des réfugiés et à la lutte contre les passeurs. À ce sujet, le président chypriote Nikos Christodoulidis a annoncé qu'il se rendrait au Liban avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 2 mai.